1. TotalEnergies partiellement condamnée pour greenwashing climatique
Le 23 octobre 2025, le tribunal judiciaire de Paris a partiellement condamné TotalEnergies pour pratiques commerciales trompeuses, à la suite d’une plainte déposée par plusieurs ONG pointant la communication de l’entreprise sur sa neutralité carbone.
Cette décision met en lumière le risque pour les entreprises de voir leur stratégie de communication contestée en justice lorsqu’elle est jugée trompeuse pour le public.
Le jugement oblige TotalEnergies à cesser certains messages, indemniser les ONG et publier le verdict, amorçant une évolution réglementaire susceptible d’inspirer d’autres décisions similaires.
Source : Reporterre – TotalEnergies condamnée partiellement pour greenwashing
2. Le Parlement européen rejette l’allègement du Pacte vert
Le Parlement européen a rejeté un compromis sur la position de négociation concernant l’initiative Omnibus de la Commission européenne, qui visait à alléger les obligations de reporting extra-financier et de diligence raisonnable.
Ce rejet crée une incertitude pour les entreprises, alors que les débats restent vifs entre les partis sur l’ampleur des réductions envisagées.
L’initiative devait simplifier des textes majeurs tels que la CSRD, la CSDDD, la Taxonomie et le CBAM, repoussant toute évolution réglementaire à la prochaine session parlementaire du 13 novembre.
Source : ESG Today – EU Parliament Rejects Agreement to Cut Sustainability Reporting and Due Diligence Rules
3. BNP Paribas accusée de complicité de crimes au Soudan
Le 20 octobre 2025, l’action BNP Paribas a chuté de 10 % à Wall Street après qu’un jury new-yorkais a déclaré la banque complice de violences commises au Soudan dans les années 1990 et 2000 via des transactions financières au profit du régime d’Omar el-Béchir.
Ce jugement, initialement lié à trois plaignants ayant obtenu 20,75 millions de dollars, ouvre la voie à une class action regroupant 23 000 plaignants.
L’affaire ravive le débat sur la responsabilité des établissements financiers dans les violations des droits humains et pourrait marquer un tournant pour la jurisprudence internationale.
Source : Novethic – Quand les droits humains rattrapent la finance : BNP Paribas en chute libre
4. La montée du plastique recyclé en Chine fragilise l’industrie européenne
La Chine a fortement accru sa production de plastiques recyclés et vierges, dépassant désormais l’Europe et inondant le marché mondial de produits à bas coût.
Cette concurrence provoque des fermetures de sites et le report de projets en France, aggravées par l’absence de traçabilité des plastiques importés.
Face à cette situation, l’Union européenne renforce son cadre réglementaire, notamment via le règlement sur les emballages, pour protéger la filière locale.
Source : Novethic – Plastique : la Chine accélère sur le recyclage et met à mal la filière européenne
5. La société civile appelle à un sursaut écologique face aux blocages politiques
Plusieurs organisations de la société civile ont présenté au Premier ministre Sébastien Lecornu des propositions concrètes : abrogation de la loi Duplomb, accélération de la transition énergétique, ou encore réforme fiscale verte.
Leur mobilisation met en évidence les tensions entre impératifs sociaux, économiques et environnementaux dans un contexte politique tendu.
Les associations espèrent une prise en compte de leurs propositions dans les prochaines discussions législatives.
Source : Vert le média – Cinq propositions de la société civile à Sébastien Lecornu pour répondre à l’urgence écologique
6. Polluants éternels : la France face à un déficit majeur de surveillance
L’ANSES révèle une contamination généralisée du territoire par les polluants éternels (PFAS) et dénonce de fortes carences dans leur suivi, notamment pour l’air et les poussières.
Ces lacunes soulèvent des enjeux sanitaires et réglementaires majeurs, alors que l’Union européenne prévoit d’interdire les PFAS dans les cosmétiques et textiles, et d’imposer des contrôles renforcés de l’eau potable d’ici 2026.
Source : Reporterre – Les PFAS sont partout mais très mal surveillés, avertit l’ANSES
7. Désinformation climatique : les médias privés dans le viseur
Un rapport publié le 22 octobre 2025 par QuotaClimat, Data for Good et Science Feedback recense 529 cas de mésinformation climatique entre janvier et août, principalement sur des chaînes privées comme CNews, Sud Radio, Europe 1 et RMC.
Ce phénomène, qualifié de « nouveau déni climatique », cible à plus de 90 % les solutions de transition énergétique et alimente la défiance du public.
Les ONG appellent à former les journalistes, protéger les indépendants et renforcer la régulation des médias.
Source : Reporterre – Un “nouveau déni climatique” se répand dans les médias privés
8. La remise en cause de la destruction créatrice ébranle la croissance
La théorie de la « destruction créatrice », popularisée par Schumpeter et mise à l’honneur par le prix Nobel Philippe Aghion, est aujourd’hui contestée.
Des analyses récentes montrent que l’innovation ne remplace pas toujours les technologies existantes et ne garantit pas une croissance durable.
Les politiques publiques françaises, comme le plan France 2030, profitent surtout aux grandes entreprises et start-up précaires, sans effet structurant à long terme.
Source : Le Monde – « Contrairement à l’idée de destruction créatrice, le nouveau remplace rarement l’ancien »
9. Fraude à l’origine des fruits : le poids insuffisant des sanctions
Des contrôles menés en 2024 ont révélé que 34 % des 10 000 inspections de fruits (notamment kiwis et fraises) présentaient des anomalies d’étiquetage “origine France”.
Cette fraude nuit à la filière agricole française, fragilisée par la pression des grandes enseignes et des sanctions jugées trop légères.
La filière appelle à une reconnaissance européenne des méthodes de traçabilité et à un renforcement des contrôles.
Source : Reporterre – Derrière les kiwis et fraises “origine France”, un système de fraude massive
10. Pollution dans le métro parisien : les freins au cœur du problème
L’usure des freins et le frottement roue-rail constituent une source majeure de pollution dans les stations souterraines du métro et du RER parisiens.
La RATP déploie sur le RER A un système de freinage réduisant de 70 % les particules fines, soutenu par un investissement de plus de 300 millions d’euros d’Île-de-France Mobilités.
Cette innovation vise à améliorer durablement la qualité de l’air pour les voyageurs et le personnel.
Source : Reporterre – À Paris, le RER A change de freins pour réduire de 70 % les particules fines
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