Dans beaucoup de démarches RSE, on retrouve les mêmes blocages organisationnels. Pas des erreurs majeures, plutôt de petits décalages qui, mis bout à bout, finissent par coûter des semaines. Ces erreurs peuvent faire passer votre temps de soumission EcoVadis de 3 semaines à 3 mois. Découvrez les 5 erreurs RSE les plus fréquentes. Et surtout, comment les éviter grâce à une approche pragmatique.
Erreur n°1 : Lancer la collecte avant d'avoir un périmètre clair
Pourquoi lancer la collecte trop tôt peut coûter cher
Sous pression d’une évaluation EcoVadis, CDP ou d’un client exigeant un reporting rapide, beaucoup d’entreprises activent la collecte de données avant même de définir clairement ce qui doit réellement être collecté.
Quels sites sont concernés ? Quelles activités entrent dans le périmètre ? Quelles données sont attendues selon les référentiels ? Qui est responsable de quoi ?
Sans réponses à ces questions, la collecte devient un gouffre en temps et en énergie.
Les conséquences directes
Quand le périmètre n’est pas cadré dès le départ, les équipes RSE se retrouvent avec :
- des données incomplètes ou hors périmètre,
- des allers-retours interminables avec les sites et départements,
- des recalculs à répétition pour aligner les données,
- et parfois l’obligation de tout reprendre depuis zéro.
Selon notre étude 2025, 72 % des professionnels passent déjà la majorité de leur temps à collecter et consolider des données, et 65 % à relancer collègues ou fournisseurs. Dès que le périmètre est flou, cette charge explose.
Comment définir le bon périmètre dès le départ
Avant de lancer la moindre collecte, prenez le temps de :
- Cartographier tous les sites et activités : quelles entités entrent dans l’évaluation ?
- Vérifier les exigences du référentiel ciblé (EcoVadis, CDP, ISO, CSRD…)
- Définir l’année de référence et le périmètre des KPIs attendus.
- Identifier un référent par site ou département pour sécuriser la fiabilité des données.
- Organiser un kick-off clair et partagé, pour aligner rôles, responsabilités et deadlines.
Cette étape est la fondation de toute démarche RSE structurée : un périmètre clair garantit une collecte fluide, un reporting cohérent… et surtout des semaines de travail économisées.
Erreur n°2 : Définir ses indicateurs trop tard
Les signaux qui ne trompent pas
Aucune mise à jour des indicateurs entre deux évaluations, des KPIs suivis par certains sites mais pas par d’autres, des objectifs RSE définis mais jamais mesurés… Si vous vous reconnaissez, vous faites partie des nombreuses entreprises qui “découvrent” leurs indicateurs au moment du reporting, au lieu de les suivre au fil de l’année.
Pourquoi le pilotage continu peut tout changer
Quand les KPIs ne sont pas définis clairement dès le départ, toute la démarche se déstructure. Impossible d’anticiper les écarts, d’ajuster les plans d’action ou de démontrer une progression cohérente. Les équipes se retrouvent à consolider des chiffres qui n’ont pas été pensés pour être comparés, et les incohérences apparaissent trop tard pour être corrigées.
À l’inverse, des indicateurs définis tôt, suivis régulièrement et documentés permettent de piloter réellement la démarche, et transforment votre reporting final en simple formalité.
Les trois piliers d'un pilotage efficace
Premier pilier : définir des KPIs RSE mesurables
Chaque domaine de la RSE mérite ses indicateurs spécifiques :
- Pour le climat, suivez vos émissions GES totales et par scope ainsi que votre intensité carbone, sur une base trimestrielle.
- Pour l'énergie, surveillez votre consommation en MWh et la part d'énergies renouvelables mensuellement.
- Côté déchets, mesurez le tonnage total et le taux de valorisation chaque trimestre.
- Pour le volet social, suivez le taux de formation, l'index égalité femmes-hommes et le taux de fréquence des accidents trimestriellement.
- Enfin, pour les achats responsables, suivez annuellement le pourcentage de fournisseurs évalués RSE et le nombre d'audits fournisseurs réalisés.
L’essentiel est de choisir les KPIs qui reflètent vos enjeux réels.
Deuxième pilier : organiser des revues régulières, avec la direction
Au minimum deux fois par an, réunissez la direction, les responsables opérationnels et les pilotes RSE. À l'ordre du jour : analyse des KPIs et écarts par rapport aux objectifs, avancement des plans d'action correctifs, et ajustement de la stratégie RSE si nécessaire. Ces moments structurés permettent de maintenir le cap et d'arbitrer rapidement.
Troisième pilier : assurer la traçabilité des actions
Pour chaque action corrective, documentez la date de début et de fin ainsi que le responsable désigné. Collectez les preuves d'avancement au fur et à mesure (photos, factures, rapports). Et intégrez ces preuves directement dans vos outils de gestion RSE pour ne pas les chercher pendant des heures lors de la prochaine évaluation.
Erreur n°3 : Multiplier les fichiers, faute d'espace centralisé
Les signaux d'alerte typiques
Vous reconnaissez ces situations ?
- Des fichiers Excel nommés "RSE_final_v3_VRAIMENT_final.xlsx" ou "Politique_environnement_correction_Ugo_v2.docx"
- Des politiques stockées dans des dossiers partagés non structurés
- Impossible de savoir quelle version est la bonne
- Plusieurs personnes travaillent simultanément sur des versions différentes du même document
Nous avons quelques conseils pour vous !
L'impact réel sur votre performance RSE
Cette multiplication des versions brouille totalement la traçabilité : impossible de prouver l’antériorité d’une politique lors d’un audit, risque de soumettre des documents obsolètes, difficulté à démontrer un système de management fiable.
Et surtout : des heures précieuses perdues à retrouver la bonne version plutôt qu’à faire progresser votre démarche.
La solution : centraliser et structurer votre démarche RSE
La première étape consiste à mettre en place un système centralisé — que ce soit une plateforme dédiée comme Ditto ou à minima un Drive bien structuré. Adoptez une nomenclature claire pour tous vos fichiers et créez une arborescence logique par thématique (Environnement, Social, Éthique, Gouvernance).
Ensuite, instaurez un processus de validation simple : définissez qui valide quoi, datez et versionnez tous les documents officiels, et archivez les anciennes versions sans les supprimer. Cela vous permet de garder l'historique tout en sachant toujours quelle est la version en vigueur.
Erreur n°4 : Négliger la fiabilité des données
Quand la qualité des données pose problème
Données saisies sans méthode claire, périmètres différents selon les sites, écarts inexpliqués d’une année à l’autre… Toutes ces imprécisions s’accumulent et rendent votre reporting fragile. Des données peu fiables entraînent des recalculs, des corrections tardives et des décisions internes difficilement justifiables.
Quelques exemples d’erreurs RSE fréquentes
- Oublier le scope 3 dans les émissions GES
- Mélanger tonnage total et tonnage valorisé dans les déchets
- Utiliser de mauvais facteurs d’émission
- Changer de périmètre social d’une année à l’autre
- Calculer un taux d’accidents sur un mauvais nombre d’heures
Ces erreurs rendent vos chiffres peu comparables entre eux et dans le temps et fragilisent la fiabilité de toute votre démarche.
Comment garantir des données sûres
L’idée n’est pas de créer une usine à gaz, mais d’instaurer quelques réflexes simples. D'abord, appuyez-vous sur des méthodologies reconnues comme le GHG Protocol pour les émissions de gaz à effet de serre, les GRI Standards pour le reporting extra-financier, ou les normes ISO (14001, 45001) pour les systèmes de management.
Ensuite, mettez en place un processus de validation interne simple mais rigoureux. Demandez systématiquement les sources et justificatifs pour chaque donnée. Faites valider les données par un responsable avant consolidation. Croisez les données avec les années précédentes pour détecter les incohérences. Et surtout, documentez la méthode de calcul pour chaque KPI — ça vous fera gagner un temps précieux lors des prochains reportings.
Erreur n°5 : Attendre le dernier moment pour consolider vos preuves et documents
Un scénario classique… et évitable
Même lorsque les données sont fiables, la consolidation est souvent repoussée en fin de processus. On attend “le dernier KPI”, “la dernière validation”, “le dernier document”, et la préparation se transforme en sprint final.
C’est généralement à ce moment-là que l’on découvre qu’un fichier manque, qu’une politique n’est pas à jour ou qu’une preuve est introuvable.
À noter : EcoVadis ne demande pas de preuves pour la plupart des indicateurs, sauf pour certaines entreprises de taille L. Mais disposer de documents structurés et accessibles reste essentiel pour justifier vos réponses, gagner en crédibilité et éviter les mauvaises interprétations.
Les conséquences de cette course contre la montre
Les conséquences sont immédiates : les incohérences sont détectées trop tard, des documents obsolètes refont surface au pire moment, certaines preuves se révèlent introuvables, et la pression monte pour les équipes RSE comme pour les opérationnels. À cela s’ajoute un risque accru d’erreurs ou d’oublis dans la soumission finale. Bref, ce qui devrait être une simple étape de vérification se transforme en véritable opération de sauvetage.
Comment consolider vos preuves et documents sereinement
La clé : ne pas attendre d’avoir 100 % des données pour commencer.
Une consolidation progressive permet de détecter les zones floues bien avant la deadline.
Voici un exemple de jalons pour une évaluation :
Avec ce rythme, les preuves sont rassemblées au fil de l’eau, les documents sont stabilisés, et le reporting final devient beaucoup plus fluide — sans panique de dernière minute.
La boîte à outils pour éviter les erreurs RSE
Éviter ces erreurs, c'est bien. S'équiper des bons outils pour les anticiper, c'est mieux. Voici une sélection d'outils et de méthodologies éprouvées qui permettent de structurer votre démarche RSE de A à Z. Cette liste non exhaustive permet de gagner en efficacité, étape après étape.
Vous cherchez une solution qui centralise vos preuves et document tout en bénéficiant d’un accompagnant pour la mise en œuvre de ces outils ? Des acteurs comme Ditto peuvent vous aider à vous équiper et à éviter l'ensemble de ces erreurs.
Erreurs RSE : ce qu’il faut retenir
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